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Duffy's Dreamcast Collection

Duffy's Dreamcast Collection Acclaim Dreamcast prototype release

Les prototypes proviennent d'un bêta-testeur ayant travaillé pour Acclaim. Celui-ci étant mort récemment, son neveu a entrepris de les vendre. Le projet "Duffy's Dreamcast Collection", comprenant la partie Dreamcast,  est un hommage à son oncle, Duffy.

" C'était un gars tranquille et très discret, on ne le voyait que quelques fois par an. "

Une autre page, toujours en hommage à Duffy,  a été créée pour référencer environ 40 prototypes d'autres consoles que la Dreamcast. Vous pourrez télécharger des prototypes, dont des Unreleased (Heaven's Drive) pour Playstation 2, Xbox, Pc et GameCube en vous rendant ici :  Duffy's Collection Part 2

Garants de la qualité du jeu, les bêta-testeurs analysent en profondeur le jeu et font des retours aux développeurs tout au long de son développement. Les bêta-testeurs de jeu vidéo sont les garants de la qualité d'un jeu et leur travail est essentiel et se ressent dans la version finale à laquelle les joueurs ont accès. Ils doivent notamment s’assurer de la stabilité du jeu mais aussi de sa jouabilité. Ce métier est assez difficile et nécessite de passer beaucoup de temps sur un passage, de jouer à des versions primitives pas forcément enthousiasmante et de faire des feedbacks extrêmement détaillés et formatés. 

" Le seul reproche qu'il faisait à son métier était d'avoir à jouer les mêmes choses encore et encore. Vous essayez de faire bugguer le jeu et vous devez imaginer tout ce que les joueurs pourraient faire ! "

Stand Acclaim à l'E3 de 1999

Acclaim logo.png
Official Airbrush Dreamcast Console F355 Challenge.jpg

L'histoire d'Acclaim :

Nous connaissons tous Acclaim pour le portage sur consoles de franchises fortes issues de l'arcade comme Mortal Kombat de Midway. N'oublions pas la Saga Turok (des FPS), débutée en 1997 sur N64 et connue pour sa difficulté mais aussi mon petit préféré, Shadow Man. Et comment oublier le logo de l'entreprise ?

Acclaim était un éditeur fort des années 90 qui a eu un impacte indéniable sur l'industrie, de la création du système de notation ESBR (un organisme  qui estime à quel âge conviennent les jeux vidéo et informe de leur contenu au travers de symboles sur les boîtes de jeux vidéo) à l'introduction de la capture de mouvement dans les jeux vidéo.

Si son ascencion fut fulgurante, sa descente en enfer une décennie plus tard témoignera d'une mauvaise gestion de l'entreprise, entachée de nombreux procès résultant de la cupidité des ses dirigeants. Ils ont été accusé d'avoir surestimé leurs bénéfices avant une vente de leurs actions et d'avoir communiqué des chiffres de ventes mensongers pour les séries Agressive Inline et Turok Evolution. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres malheureusement.

Acclaim a été co-fondé en 1987 par Greg Fischbach, Jim Scoroposki et Robert Holmes. En 1990, après quelques réussites grâce à des ports comme Star Voyager, Wizards and Warriors, et Double Dragon II, Acclaim était au sommet et tutoyait Activision et EA, se plaçant parmi les meilleurs éditeurs de jeux au monde.

Acclaim Studio Magazine

De ce fait Acclaim est devenu un acteur puissant dans une industrie en plein essor, l'âge d'or du jeu vidéo. Leur stratégie commerciale dont ils furent les pionniers consitait à sortir un jeu sur le plus de consoles possible.

En 1993, en rachetant les droits de portages des jeux de Williams Arcade qui possédait Midway, la société récupère Mortal Kombat, un de leurs plus grands succès. La franchise généra plus de 4 milliards de dollars de chiffre d'affaires avant la fin des années 1990 !

Pour Mortal Kombat, Acclaim avait dépensé 10 millions de dollars de frais marketing, une somme astronomique. Pour la première fois, une sortie de jeu vidéo devenait un événement médiatique, le "Mortal Monday".

A cet époque, le fait que Sega ne censure pas Mortal Kombat sur Megadrive permettra de passer devant Nintendo dans la guerre des consoles.

Mortal Kombat Vintage promotionnal flag
gregory fischbach whit Mortal Kombat Prize

Acclaim ne profitera  pas de Mortal Kombat 3 ni de Mortal Kombat 4 (passage de la Saga en 3D). Elle s'était débarassée de la licence, une grosses erreur !

Alors que Mortal Kombat dominait les ventes de l'année 1993 , 1994 fut plus calme pour Acclaim même la production avait doublé comparativement aux année précédentes, avec 20 sorties de jeux dans l'année.

La première moitié des années 90 a été pour Acclaim une période faste de croissance par acquisitions : Acclaim Comics Inc. en 1994, Iguana Entertainment Inc., Lazer-Tron Corporation, Probe Entertainment et Sculptured Software, toutes les quatre en 1995. Certains des personnages Acclaim Comics les plus célèbres deviendront des jeux vidéo : Turok et Shadow Man sont les plus connus.

Ils avaient acheté un campus de 65 000 m² et nommé une rue la Turok Way. Ils avaient la folie des grandeurs et se voyait détrôner Microsoft !

Acclaim a connu une expansion massive et a affiché son chiffre d'affaire le plus élevé jamais enregistré en 1995, mais à la fin de 1996, tout s'est effondré. Elle subit de plein fouet la baisse inexorable des ventes pour plateformes 16 bits, une mutation qu'elle n'avait pas anticipé. En mai 1996, Acclaim clôtura ainsi son trimestre fiscal par une première perte  alors qu'elle avait réalisé un profit à la même période l'année d'avant. Pour endiguer ces pertes, elle n'aura pas le choix que de procéder à une restructuration qui mènera au licenciement de 10 % de son effectif.

Les consommateurs boudaient les jeux Acclaim. Le titre Batman Forever sorti en 1995, vivement critiqué, avait fait perdre de sa splendeur à l'éditeur, lui qui pensait capitaliser sur le blockbuster le plus attendu de l'année avec une campagne publicitaire élaborée... pari perdu !

Alors que la Nintendo 64 sortait aux Etats Unis en septembre 1996, Turok devait être un des dix premiers jeux à paraître sur la console. Mainte fois repoussé, il sortira finalement en mars 1997. Malgrés des critiques positives, le sort d'Acclaim était   déjà joué, la presse voyait en ce jeu le dernier souffle d'une entreprise mourante, à l'agonie. Turok contribuera  à rétablir temporairement un semblant de répuation à Acclaim  qui souffrait d'une mauvaise publicité comme quoi l'éditeur était désormais synonyme de jeux médiocres.

1998 ne s'annonçait pas mieux pour Acclaim, mais ils avaient quelques derniers tours dans leur manche. Certains titres originaux étaient en route, dont Forsaken et Vexx , et des suites à Shadow Man et Turok, juste de quoi maintenir le bateau à flot.

Pendant ce temps là, le département marketing de la société perdit la raison en affichant  des campagnes publicitaires choquantes :

  • Proposer de payer les amendes de circulation pour toute personne surprise en train de faire la promotion de Burnout 2.

  • Essayer de payer des gens pour qu'ils mettent des publicités sur les pierres tombales des membres de leur famille décédés pour promouvoir la suite de Shadow Man.

  • La meilleur ! Offrir une Xbox et 500 $ si vous appeliez votre enfant Turok (heureusement, une enquête démontrera que les gagnants étaient en faite des acteurs rémunérés).

Ces idées ont valu à Acclaim une mauvaise presse, peut-être était ce là un aveu de leur part pour dissimuler le fait qu'ils n'avaient plus rien d'innovant et de nouveau à présenter côté  jeu vidéo.

Acclaim NBA Jam sutdio
Acclaim South Park Rally Event
Acclaim Batman Forever megadrive event whit batmobile